Production de petits lots et performance

 

Ce qu'il faut retenir

- Chacun veut acheter, posséder, utiliser un produit qui lui soit propre et personnalisé.

- Ceci implique des fabrications atomisées, des méthodes de changements rapides du process de productions.

- Ces changements génèrent des coûts et les outils de pilotage des marges doivent s'adapter.

 

Changement de paradigme

Les modes de consommation changent, chacun veut acheter, posséder, utiliser un produit qui lui soit propre et personnalisé. Une voiture, un ordinateur ou un vêtement, tous uniques, chacun le sien. La personnalisation des services et des produits devient la règle ou chacun fuit la standardisation et cherche à tout prix à se différencier du voisin, du collègue ou de ses proches. Cette tendance est vraie pour la customisation comme pour le renouvèlement rapide, suivre les tendances demande de changer souvent de téléphone ou de look.

 

Passer de la grande série aux petits lots

Face à ces changements de modes de consommation, les industriels sont donc nécessairement appelés à adapter les modèles de fabrication. Il est évident qu'il est nécessaire pour des raisons de niveau de prix marché une base industrielle et standardisée reste la règle. Cependant pour répondre aux besoins de personnalisation des produits il est impératif d'introduire de la diversité dans les processus de fabrication. Ces évolutions peuvent êtres de deux types :

  • personnalisation des produits pendant ou en fin de processus

  • réduction des tailles des séries pour changer souvent de modèles

Dans un contexte industriel, la plus classique des solutions consiste à personnaliser le produit dans le flux de la chaine de valeur comme le font les constructeurs automobiles depuis très longtemps. Seulement ces organisations de productions sont très couteuses en moyens logistique et ne peuvent avoir leur justifications que par des volumes importants et des séries pérennes dans le temps (un véhicule est produit pendant 4 à 10 ans suivant les modèles). Ces séries longues et les volumes associés permettent d'amortir les frais liés aux programmations et aux variantes dans les ERP* et de négocier auprès des fournisseurs des prix en lien avec les volumes.

Dans des contextes plus limités en volumes et dans le temps, la personnalisation peut être organisée autour d'ilots de production dédiés. Des produits standards sont personnalisés après coup, cette opération à un prix mais peut être compensée par les prix de vente de ces produits "exclusifs".

Seulement les besoins de produits personnalisés sont de plus en plus importants et on ne peut indéfiniment rajouter des coûts à des produits qui restent malgré tout de grande consommation. Par ailleurs, ces modes de consommation se démocratisant la barrière coût devient infranchissable sauf à produite dans des pays dits "low-cost".

L'autre tendance est le renouvellement fréquent de séries et de modèles. L'avantage est de regagner l'attention des clients par l'attrait de la nouveauté. Cette pratique est de plus en plus constatée dans des industries soumises aux effets de saisonnalité (confection, décoration…)

Les effets de ces changements de modes de consommations impliquent aussi, pour réussir des fabrications atomisées, des méthodes de changements rapides de productions, d'outillages, de basculement complet ou partiel de la chaine logistique d'un produit à un autre. Cela introduit dans les ateliers soumis à ces incessantes adaptations, de fréquentes mises au point associées aux productions ce qui nuit indirectement à la productivité et à la performance du modèle économique de ceux-ci.

 

Nécessaire pilotage des marges

Ces changements incessants de modèles, de couleurs sont autant de perturbations et de coûts fixes qui doivent s'intégrer dans la performance globale de l'entreprise. Par exemple les coûts d'apprentissage doivent être optimisés. Une surveillance de la rentabilité de l'activité doit être encore plus précise, la rapidité des changements implique la nécessité d'une performance maximum quasiment de façon instantanée.

Les outils de pilotage des coûts et des marges doivent se caler sur ces nouveaux modes de production. Tous les procédés et les outils de contrôle de gestion sont possibles, comptages, mesure des temps en instantanée, organisation des postes et des flux, management, remontées des informations pluriquotidiennes contribueront à un réel pilotage de la performance. Dans ce contexte, il devient essentiel de connaître au plus tôt la tendance de la rentabilité de chaque micro série.


 


 

Vincent ROUET

Valeurs & Ressources®

En avant marges®

www.valeurs-ressources.fr

06.98.82.75.32

vincent.rouet@valeurs-ressources.fr


 

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