Incontournable, la levée de fonds ?

Lever des millions d'euros fait rêver nombre de startups. C'est même devenu LE critère de réussite !

Pourtant, connaître le succès et voir la vie en rose est également possible sans céder à ce miroir aux alouettes.

       

Perte du sens des priorités

Lever des fonds n'est pas une fin en soi. Certains entrepreneurs semblent l'oublier et relachent leurs efforts une fois ce graal atteint. Sous prétexte d'avoir levé des fonds, ils croient avoir tout juste et oublient de se remettre en cause.

Ils se trompent de cible. La réussite passe par les clients, le product-market-fit et la rentabilité. Le reste est secondaire.

En outre, les fonds levés génèrent un certain confort qui peut rendre la gestion moins économe et rigoureuse et plus laxiste.

Combien de startups ont levé des fonds pour déposer le bilan quelques temps plus tard :

- WebVan a déposé le bilan un an après avoir levé 800 millions de $ ;

- PayByTouch après une levée de 340 millions de $ ;

- Quirky après une levée de 185 millions de $...

 

Perte d'agilité

Les investisseurs se décident au vu d'un projet, d'une vision stratégique, d'un business plan, de perspectives de retour sur investissement et de sortie à l'horizon de 5 ans environ. Cela a pour effet de brider l'entreprise et de l'enfermer dans une sorte de contrat, de carcan.

Les éventuels changements par rapport au shéma initial, "vendu" lors de la levée de fonds, sont souvent révélateurs d'erreurs d'appréciation. Ils doivent alors être longuement expliqués et argumentés. L'entreprise perd ainsi en réactivité et agilité. La direction de l'entreprise repose moins sur l'intuition, parfois géniale, de ses fondateurs.

 

Perte d'énergie

L'énergie des dirigeants fondateurs peut être en grande partie détournée à vendre l'entreprise dans le roadshow de la levée de fonds puis à présenter les résultats de la gestion et à justifier des choix auprès du comité stratégique et de l'assemblée générale des actionnaires.

 

Et si les startups, avant de songer à lever des fonds, se focalisaient d'abord sur le fait de générer un proof of concept, de la traction et de la marge ?

Certaines s'autofinanceraient sans avoir besoin de lever des fonds.

D'autres lèveraient plus facilement des fonds tout en conservant une certaine autorité vis-à-vis des investisseurs.

 

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